Mon enfant a besoin d'une couche pour faire popo

Mon enfant a besoin d’une couche pour faire popo : comment l’accompagner vers la propreté ?

Aujourd’hui, je réponds à une maman dont l’enfant de 3 ans a encore besoin d’une couche pour faire popo. Cet enfant utilise le pot pour faire pipi sans problème, mais se retient toute la journée pour ne faire popo qu’au moment où on lui met la couche du soir.

Merci à cette maman pour ce sujet très courant dans le processus d’acquisition de la propreté. Cela peut être frustrant de voir son enfant maîtriser une partie de la propreté (le pipi), tout en bloquant sur une autre (le popo). Pourtant, cette étape fait partie d’un développement naturel, où chaque enfant avance à son rythme.

Propreté : pourquoi mon enfant ne fait-il pas popo sur le pot ?

Il est important de savoir que faire pipi et faire popo sont deux expériences très différentes pour un enfant.

• Le pipi est visuel, souvent plus facile à contrôler et à comprendre.
  
  

• Le popo, en revanche, est invisible, plus intime et peut être perçu comme « étrange » par l’enfant, surtout lorsqu’il tombe dans le pot ou les toilettes.
  
  

Dans une couche, le popo reste en contact avec le corps : c’est une sensation connue et rassurante. Le passage au pot ou aux toilettes implique une nouvelle sensation : « laisser partir » quelque chose de soi, dans un endroit différent. Cela peut créer une forme d’appréhension ou d’anxiété.

Pourquoi mon enfant attend la couche pour faire popo ?

Certains enfants se retiennent toute la journée et attendent le moment de mettre leur couche du soir pour faire popo. Ce comportement peut être lié à une peur du pot ou à un besoin de sécurité.

Votre enfant a peut-être besoin de ce moment de calme et de confort, où il sait qu’il retrouve sa couche, pour se libérer.

Comment aider mon enfant à devenir propre pour le popo ?

Voici quelques pistes pour accompagner en douceur cette transition vers la propreté, tout en respectant le rythme de votre enfant :

1. Parler du popo librement, sans pression

Faites en sorte que le popo ne soit pas un sujet tabou. Par exemple :

• « Tu sais, moi aussi je fais popo aux toilettes. »
  
  

• « Tout le monde fait popo : les chats, les chiens, les oiseaux… »
  Vous pouvez aussi utiliser des livres sur la propreté adaptés à l’âge de votre enfant.
  
  

2. Valider ses émotions

Dites-lui :

• « Je comprends que ce soit difficile. »
  
  

• « Tu as le droit d’avoir peur. Mais je suis là pour t’aider. »
  
  

Votre présence rassurante sera un appui pour franchir cette étape importante de la propreté.

3. Associer le popo au lieu des toilettes

Même si votre enfant a besoin d’une couche pour faire popo, proposez-lui de la mettre dans les toilettes, plutôt que dans sa chambre ou dans son lit. Cela l’aide à associer le popo à ce nouveau lieu.

Vous pouvez aussi :

• Mettre le contenu de la couche dans le pot ou les toilettes.
  
  

• Lui proposer de tirer la chasse lui-même pour participer activement au processus.
  
  

4. Anticiper le moment du popo

Si vous savez que votre enfant attend la couche du soir pour faire popo, proposez-lui de la mettre un peu plus tôt, en intégrant ce moment dans le rituel du coucher. Cela évite la tension liée au timing et permet de garder un cadre serein.

Restez confiants : la propreté est un processus naturel

L’acquisition de la propreté ne se fait pas en un jour. Elle demande de la patience, de la bienveillance et beaucoup de confiance en son enfant.

Votre rôle est d’accompagner, pas de forcer. Si votre enfant résiste, proposez des étapes plus petites. Chaque petit progrès compte, même s’il ne semble pas encore "faire popo sur le pot".

Rappelez-vous : votre enfant finira par laisser la couche quand il se sentira prêt. Et cette réussite sera d’autant plus solide qu’il s’y sera engagé à son rythme, avec votre soutien.

En résumé :

• 🌱 Laisser l’enfant avancer à son rythme vers la propreté.
  
  

• 🧸 Parler librement du popo pour désamorcer les blocages.
  
  

• 🛁 Introduire des habitudes qui associent le popo au pot ou aux toilettes.
  
  

• 🤝 Offrir soutien et bienveillance sans pression.

Sarah Dewavrin, accompagnement parental, coach en parentalité

Je suis Sarah Dewavrin, ma conviction est que derrière chaque comportement se cache un besoin et  j’ai à cœur de prendre soin de la relation entre un parent et son enfant en apportant mon soutien aux parents. Je travaille dans l’accompagnement depuis plusieurs années et suis reconnue pour mon écoute bienveillante et ma capacité à cerner les problématiques pour apporter une réponse pertinente. Je suis accompagnante parentale certifiée par l'école des formations positives. J’accompagne en douceur et j’apporte mon soutien aux parents qui ont besoin de reprendre confiance dans leur rôle pour mieux accompagner leurs enfants dans leurs réactions.