Retrouvez le podcast "ça rassure", dans lequel je réponds chaque semaine à l'un de vos sujets
parentalité, coach parental, systémie, accompagnement parental, que faire face à un enfant qui négocie ?
3 essentiels pour les routines.
Chaque semaine je propose une note vocale pour répondre à un sujet que vous me proposez. Pour plus d'information sur les notes vocales : c'est par ici.
Aujourd’hui je réponds à cette maman dont l’enfant est en négociation permanente, elle m’indique que son enfant crie, hurle, râle pour aller manger pour aller prendre son bain pour aller se mettre en pyjama et pour aller dormir. Elle m’indique que c’est un enfant qui s’exprime bien et qu’en général il gère plutôt bien sa frustration. Mais depuis quelques semaines, les soirées sont compliqués. Ça commence des la sortie de l’école jusqu’à ce qu’il finisse par s’endormir épuisé.
Merci à cette maman pour ce sujet, quand je vous entends je comprends vous êtes soucieuse de ses besoins et à l’écoute de ses émotions votre enfant a beaucoup de chance que vous vous posiez cette question. je me dis aussi que les soirées doivent être épuisante pour vous…
Alors voici quelques pistes qui pourraient vous aider :
Le cerveau de l’enfant est en constante évolution, et au fur et à mesure que son cerveau se développe, sa compréhension du monde évolue. Vers trois ans, une nouvelle zone du cerveau commence à se développer. C’est la zone qui est responsable de toutes les fonctions exécutives supérieures. On parle du cerveau social. Toutes les fonctions d’anticipation, de planification, de raisonnement, d’inhibition, et de régulation émotionnelle commencent à se mettre en place. C’est un processus qui est long puisqu’il démarre vers les trois ans de l’enfant et qu’il arrive à maturité vers ses 30 ans. L’enfant va avoir besoin de nouveaux repères, il grandit, son cerveau évolue. Il a une nouvelle compréhension du monde et donc il a besoin de repères pour se rassurer, pour se structurer, pour avoir un sentiment de contrôle sur ce qui lui arrive par rapport la nouvelle fonction du cerveau qu’il est en train d’acquérir.
Pour accompagner cette période de grand changement, notre rôle en tant que parent sera essentiellement dans le cadre que nous allons poser. un cadre rassurant dans lequel l’enfant sait et comprend ce qu’il va se passer. Le cadre sert à poser des limites, évidemment mais il sert aussi à rassurer. Un cadre c’est aussi quelque chose sur lequel je peux m’appuyer pour me sentir soutenu, et a mesure que son cerveau évolue il va falloir élargir le cadre.
Avant que cette nouvelle zone du cerveau commence a se développer. Entre zéro et trois ans, L’enfant est totalement dans l’instant présent, nos règles et nos réactions sont souvent en lien avec l’instant présent. Et les enfants passe facilement à autre chose une fois que l’attention est détournée.
Mais avec ces nouvelles fonctions. À partir de trois ans, l’enfant est moins dans l’instant présent, il commence à comprendre que s’il arrête ce qu’il est en train de faire, c’est parce qu’il va faire autre chose et il ne pourra pas revenir à son activité avant un long moment. C’est la preuve que son cortex préfrontal est bien en train de se développer et qu’il est capable d’anticiper.
Mais comme il se met à comprendre tout ça, la frustration est grande, et les transitions sont difficiles à gérer. C’est plus difficile pour lui de lâcher ce qu’il est en train de faire parce qu’il a conscience qu’il ne pourra pas y revenir rapidement.
Les transitions concerne des activités, mais elle concerne aussi les états émotionnels. Par exemple, si mon enfant est dans une activité dans laquelle il est bien, par exemple, il est dans son bain, et que je lui demande de changer d’activité, par exemple sortir du bain pour aller se mettre en pyjama. il comprends qu’il est possible que son état émotionnel change, il était bien dans le bain et ça va s’arrêter. Il ne sait pas l’émotion que va lui procurer la prochaine activité. Sa capacité d’anticipation ne va pas encore jusque-là.
Il y a des périodes qui sont plus difficile que d’autres selon les enfants. Pour certains ce sera le matin, pour d’autres ce sera le soir, et pour d’autres un moment particulier dans la soirée. chaque contexte est différent.
Pour aider nos enfants, nous allons pouvoir travailler sur l’organisation de ces périodes difficiles : on parle de routines ou de rituels.
L’idée ça va être de mettre en place des habitudes qui permettent de répondre aux besoins de toute la famille pendant les périodes en question.
Voici les 3 essentiels à retrouver dans les routines:
⭐️ Un moment de décharge émotionnelle
au cours de sa journée, l’enfant accumule
des frustrations qu’il aura besoin de décharger au moment où il retrouve ses parents. (C’est aussi le cas après la nuit…)
Certains enfants déchargent par des activités physiques, d’autres en jouant, d’autres en dessinant, d’autres par des câlins.. La manière de décharger est liée au tempérament de l’enfant. Nous pouvons adapter l’organisation de la soirée pour permettre à l’enfant de décharger les tensions de la journée au moment des retrouvailles. En prenant ce temps, je permet à mon enfant d’aborder la suite de manière un peu plus sereine.
⭐️ De la visibilité. C’est rassurant pour notre enfant de savoir ce qu’il va se passer et ce qui est attendu de lui.
Il y a des choses qui nous paraissent évidentes à nous les adultes avec notre cerveau de adultes qui le sont beaucoup moins pour les enfants avec leur cerveau d’enfant. Typiquement, les choses qui sont à faire entre le moment où ils rentrent de l’école et le moment où ils vont se coucher. Ça nous paraît simple pour nous, en tant qu’adulte. En gros ça ressemble à peu près à manger se laver, se mettre en pyjama, se laver les dents, lire une histoire. mais pour nos enfants, dont le cerveau social est au début de son développement, et dont la notion du temps est très éloignée de la nôtre. c’est beaucoup moins évident. Pour clarifier nos attentes d’une part de leur compréhension d’autre part, nous pouvons nous appuyer sur des visuels. À chaque famille, de trouver l’outil qui lui convient. Certains choisiront des tableaux de routine que l’on trouve dans le commerce, d’autres choisiront d’en faire un Maison. Peu importe, ce qui compte c’est que ce visuel permet d’avoir des repères adaptés pour nos enfants et qu’il favorise leur autonomie et leur coopération pour les choses qui doivent être faites tous les jours.
Pour moi, la règle c’est un peu s’il vous plaît alors vous aurez envie de l’utiliser et vos enfants aussi. Écouter votre cœur et faites-le comme vous êtes.
⭐️ Un système de récompense positif. Il faut qu’il y ait un intérêt à ce que mon enfant effectue toutes les tâches que je lui demande. Et c’est important surtout au début pour motiver au changement, le temps que l’organisation se rode et que la difficulté dans les transitions s’estompe. Une fois que les nouvelles habitudes sont en place, les transitions sont plus facile et j’ai moins besoin d’une récompense pour motiver mon enfant à coopérer sur des périodes longues.
Pour plus d’efficacité, il est important que cette récompense corresponde à quelque chose que nos enfants aiment faire et en cohérence par rapport à la période concernée : comme plus de temps pour jouer ou du temps pour une histoire plus longue par exemple. Pour que ça fonctionne, le système de récompense doit être un système positif, c’est-à-dire qu’on a toujours quelque chose à y gagner. Il y a des jours où ça sera une minute de jeu en plus, et d’autres jours où ce sera un quart d’heure de jeux en plus. Il y a des jours où ce sera une petite histoire et des jours ce sera une plus longue histoire. Dans tous les cas c’est gagnant, parce que ce que nous voulons c’est que toutes les taches soient accomplies, et c’est ça qui est récompensé. Peu importe comment ça s’est passé. Le processus du changement. C’est un processus qui est long et qui se fait dans le temps. Il faut plusieurs jours voir plusieurs semaines pour qu’une nouvelle habitude se mette en place. Il y a des jours où c’est plus difficile que d’autres, mais ce qui compte c’est que ça se passe, et que l’habitude s‘installe pour que les transitions se passent sereinement.
Voilà les quelques pistes qui pourraient vous aider à lisser les transitions.
Si vous avez des questions sur vos routines ou besoin de soutien pour accompagner une transition. Je vous accompagne avec douceur et bienveillance pour vous aider à tenir le cap.
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Je suis Sarah Dewavrin, ma conviction est que derrière chaque comportement se cache un besoin et j’ai à cœur de prendre soin de la relation entre un parent et son enfant en apportant mon soutien aux parents. Je travaille dans l’accompagnement depuis plusieurs années et suis reconnue pour mon écoute bienveillante et ma capacité à cerner les problématiques pour apporter une réponse pertinente. Je suis accompagnante parentale certifiée par l'école des formations positives. J’accompagne en douceur et j’apporte mon soutien aux parents qui ont besoin de reprendre confiance dans leur rôle pour mieux accompagner leurs enfants dans leurs réactions.