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Comment gérer la jalousie entre frères et sœurs
Photo par : Sarah Dewavrin
Aujourd’hui, je réponds à une maman dont le fils aîné de 3 ans manifeste de la jalousie envers son petit frère âgé de 10 mois. Elle a déjà pris soin de lui expliquer que le bébé avait des besoins différents et que l’amour de ses parents pour lui restait inchangé. Elle consacre aussi des moments de qualité avec lui pendant les siestes du bébé, en lisant des histoires et en jouant à des petits jeux qu’il apprécie beaucoup.
Malgré cela, le comportement de l’aîné traduit une jalousie persistante : il vient réclamer un câlin dès qu'elle s'approche du bébé, il prend les jouets que son petit frère tient, et le repousse lorsqu’il rampe vers lui. Ce sont des attitudes courantes chez un enfant jaloux de son petit frère ou de sa petite sœur, mais qui interrogent naturellement les parents.
Quand un bébé arrive dans une famille, les parents savent que leur amour ne diminue pas, au contraire, il se multiplie. Mais pour un enfant en bas âge, ce n’est pas si évident. Son quotidien a changé : il doit désormais partager l’attention de ses parents. Même si on lui dit que rien ne change, dans les faits, il perçoit bien que le temps passé ensemble est différent, plus rare, souvent interrompu.
Du point de vue de l’enfant, tout a changé. Et lorsqu’on lui dit que "non, rien n’a changé", cela peut générer un décalage encore plus grand et renforcer sa frustration.
Voici quelques pistes concrètes pour accompagner un enfant jaloux de son petit frère ou de sa petite sœur :
Mettre des mots sur ses émotions est un vrai levier pour l’aider à se sentir vu, entendu, et aimé. Par exemple :
« C’est difficile pour toi que je m’occupe de ton petit frère maintenant, tu aurais envie que ce soit ton moment. »
Ce type de phrase ne signifie pas céder, mais montrer qu’on reconnaît son ressenti.
Les enfants de 3 ans vivent dans l’instant présent. Leur cerveau n’est pas encore capable d’abstraction comme celui d’un adulte. Donc plutôt que de dire :
« J’arrive dans 5 minutes »,
dites plutôt :
« J’arrive dès que j’ai fini de changer la couche de ton frère. »
C’est plus concret, plus rassurant. On peut aussi utiliser un timer visuel si l’enfant y est réceptif.
Sachant qu’un enfant de cet âge a besoin de remplir son réservoir affectif environ toutes les 30 minutes, on peut prévoir un petit temps de connexion avant les moments où on sera moins disponible. Par exemple, avant de donner le biberon au bébé, lire une histoire ou faire un câlin à l’aîné.
Si l’aîné pleure, crie ou cherche à attirer l’attention quand vous vous occupez du bébé, ce n’est pas un caprice. C’est une réaction normale à une frustration. Plutôt que de culpabiliser ou de minimiser, on peut simplement dire :
« C’était long pour toi d’attendre, je comprends que c’était dur. »
Ce n’est pas toujours possible de répondre à tous les besoins en même temps, et c’est normal. L’enfant n’en sera pas traumatisé, il apprend simplement à gérer la frustration avec votre soutien.
L’enfant jaloux a parfois besoin d’entendre que lui aussi compte autant que le bébé. Et cela passe aussi par des petites phrases du quotidien :
« Attends, je m’occupe de ton grand frère et j’arrive après. »
Cela rééquilibre la balance : le bébé attend aussi parfois, et l’aîné entend qu’il a, lui aussi, une priorité dans votre organisation.
Il est tout à fait normal qu’un enfant manifeste de la jalousie à l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur. Ce qui compte, c’est de lui offrir un espace pour exprimer ses émotions, sans le juger ni le culpabiliser.
Chaque famille est unique, et chaque fratrie se construit à son rythme. Si vous sentez que la situation vous questionne, que vous souhaitez des conseils adaptés à votre contexte, n'hésitez pas à réserver un appel découverte gratuit de 30 minutes pour en parler. C’est un premier échange sans engagement, qui peut vous aider à y voir plus clair et à poser les bases d’une relation sereine entre vos enfants.
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Je suis Sarah Dewavrin, ma conviction est que derrière chaque comportement se cache un besoin et j’ai à cœur de prendre soin de la relation entre un parent et son enfant en apportant mon soutien aux parents. Je travaille dans l’accompagnement depuis plusieurs années et suis reconnue pour mon écoute bienveillante et ma capacité à cerner les problématiques pour apporter une réponse pertinente. Je suis accompagnante parentale certifiée par l'école des formations positives. J’accompagne en douceur et j’apporte mon soutien aux parents qui ont besoin de reprendre confiance dans leur rôle pour mieux accompagner leurs enfants dans leurs réactions.